Week-end en Mai

Quatre articles : compte-rendu, paysages, fleurs, recettes de Michelle.


Pour anticiper le rapprochement possible entre la Bourgogne et la Franche-Comté, AMUR a choisi Baume les Dames pour son week-end traditionnel de  randonnée en mai.


L’arrivée des participants au Domaine d’Aucroix s’échelonne du milieu de l’après-midi de ce vendredi à tard dans la soirée à cause de contraintes professionnelles.



Nous sommes hébergés en demi-pension dans 6 chalets de 4 places, les dîners se prenant au restaurant de la capitainerie du port située en bordure du canal du Rhône au Rhin.

 

 
Un orage aussi soudain que violent surprend un trio parti à la découverte de la ville et contrarie la conduite des derniers arrivants mais on nous annonce le beau temps pour le samedi.

En effet, ce matin, le soleil brille et nous optons pour le circuit de l’arboretum et du site carrier.
Monument à la mémoire de Jouffroy d'Abbans, premier à avoir fait  fonctionner un bateau à vapeur


Petit message sur geocache
 

Il est relativement facile et nous le bouclerons dans la matinée ce qui permettra de revenir aux chalets pour déjeuner. Pendant que Jean et Daniel s’informent à l’office de tourisme, un trio déterminé se met en quête de pain pour le pique-nique de midi. En 1992, quelques forestiers locaux passionnés, soutenus par la commune de Baume les Dames, décident de réaliser un arboretum au cœur de la forêt communale. Nous sommes surpris par la diversité et le caractère hétéroclite des plantations. C’est un observatoire de l’adaptation de certaines espèces sur ce type de terrain.
Nous notons avec soin l’aptitude au vieillissement des panneaux d’information et des balisages puisqu’actuellement nous créons également un circuit découverte.
Le site carrier retrace bien la pénibilité et la dangerosité de ce métier.









Il manque un abri collectif pour que le pique-nique conserve ce côté convivial auquel nous tenons.  Chaque problème ayant sa solution, nous regroupons  sur l’herbe les tables en bois installées sur les terrasses de nos logis et le tour est joué.



Deux heures plus tard, nous sommes d’attaque pour la seconde randonnée réputée délicate par sol humide. Ce ne sera pas le cas.


Nos chalets tout petits

 
 
 
 




  La croix de Châtard érigée en 1964 et haute de 7 m, perchée en bordure des falaises,  nous semble bien haute. Le chemin est escarpé, raide, caillouteux. Lors de la descente encore plus acrobatique, nous nous montrerons prudents. Tout le monde arrivera en bas sans la moindre égratignure mais nous devrons redoubler de vigilance pour quitter le sentier qui débouche en plein virage d’une route passagère. En chemin, nous pouvons cueillir ail des ours et asperge sauvage, bienvenus pour rehausser la saveur de plats futurs. La balade est assez dure mais nous avons des vues aériennes depuis la crête qui nous récompensent de nos efforts. Le retour s’effectue le long du Cusancin et du Doubs. Des canoéistes qui franchissent un barrage nous offrent une attraction qui rompt la monotonie d’une  voie à présent toute plate. Nous sommes passés devant l’ancienne usine de fabrication des pipes Ropp, complexe artisanal du XIXème siècle où se trouvent les secrets de fabrication des maîtres pipiers.

Malgré leurs 6 heures de marche sur la journée, quelques-uns caleront face à la saucisse de Montbéliard accompagnée de pommes de terre à la cancoillotte.

Le personnel est prévenant, souriant, prêt à satisfaire nos demandes, que ce soit à l’accueil à l’entrée du domaine ou lors du service au restaurant. Il en est de même à l’office du tourisme.

La soirée se passe selon l’humeur de chacun. Les couche-tôt, les amateurs de lecture et les adeptes des jeux de société sont debout de bonne heure ce dimanche pour ranger, nettoyer, charger les voitures. Nous souhaitons partir aux environs de 9 heures après le petit déjeuner et le contrôle de l’état des lieux par le responsable du site.

Nous faisons un dernier tour dans Baume et nous ambitionnons de découvrir la vallée du Cusancin et ses trésors : les moulins, les taillanderies, les anciens thermes de Guillon les Bains, le joli village de Cusance. La source Bleue nous déçoit un peu, nous qui nous attendions à une couleur bien plus vive mais la couleur du ciel ne convient pas. Il en est de même pour la source noire. Le cadre verdoyant efface notre désappointement. Geneviève tombe en extase devant une paire de brodequins couverts de mousse et surtout elle envisage une utilisation esthétique des épaves qui encombrent son placard à chaussures.

Il n’est que onze heures. Ce serait dommage, pour ceux qui ne connaissent pas, de ne pas faire  un crochet par Ornans, patrie de Gustave Courbet. Nous n’aurons pas le temps de visiter le musée mais la ville mérite d’être découverte. Bien sûr Martine rencontre un de ses innombrables cousins. Partout où elle passe, elle connaît quelqu’un. La légende prétend même que lors d’un séjour à Pékin elle a reconnu un Chinois croisé trois ans auparavant au pied de la Tour Eiffel.



Le cousin de Martine
Le cousin en question nous indiquera un lieu idyllique pour pique-niquer, vaste espace pour nous tout seuls, près d’un monastère.

Nous redescendons prendre en ville un dernier café avant de nous séparer pour être de retour chez nous à temps pour accomplir notre devoir électoral.

 

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