Michelle a décidé deux de ses amies à se joindre au groupe.
Fidèle à son habitude, Jacques a fait de sérieuses recherches qui se retrouveront dans les "Escapades de l'AMUR" et que je transcris ci-dessous.
11 septembre : La boucle des flotteurs (16 km – 350m)
Au fil de la promenadeLes Settons
Le lac des Settons, dont le périmètre dépasse 13 km, a une superficie de 366 ha, une profondeur
moyenne de 6 m et est
situé à une altitude de 586 m.
C'est un lac issu de la construction de 1854 à 1861 d'un barrage (de 20 m de haut construit en
blocs de granite) destiné à réguler la navigation sur l'Yonne
et faciliter le flottage
du bois jusqu'à Paris.
Sa capacité est de 20 Millions de m3.
La tourbière de Champgazon
Une machine à remonter le temps.
Située à 585 mètres d’altitude, sur la commune de
Montsauche-les-Settons et à proximité du lac, la tourbière de Champgazon est
l'une des plus riches et des plus caractéristiques du Morvan. C’est également
la plus ancienne.
Elle s'est formée il y a 15.000 ans, c'est-à-dire après la
dernière période glaciaire. Vue de loin, une tourbière est une banale prairie
humide, en réalité c’est un grand centre de documentation et c’est aussi le
témoin de l'histoire des paysages du Morvan.
Palmaroux
La légende situe à Palmaroux une victoire des Romains sur
une tribu éduenne réfugiée à Champ-Gazon.
La CureLa Cure prend sa source à 725 m d'altitude, sur le territoire de la commune d'Anost en amont du lac des Settons et de son barrage, dans le Bois de Cure. La plus grande partie de son parcours, de sa source jusqu'à l'aval de Vézelay, se déroule au sein du Parc Naturel Régional du Morvan
Elle se jette dans l'Yonne à Cravant, à une quinzaine de kilomètres en amont de la ville d'Auxerre.
Le Saut de Gouloux
A cet endroit le cours d'eau "le
Caillot" tombe dans une faille ancienne qui a créé le surplomb, se
terminant en une cascade de 10 mètres de haut.
Une cabane sonore est installée près de la rivière pour amplifier
ce "Gloussements d'eaux vives".
A côté de la cascade nous voyons de beaux murs
de granit, ce sont les ruines de deux moulins, l'un à farine et l'autre à
huile, ainsi que l'emplacement d'un ancien port de flottage. Ce site servait
autrefois au flottage du bois car le Morvan fournissait du bois de chauffage à
Paris .On acheminait les buches par les cours d'eau : Cure, Yonne.
Le Caillot ou le BridierSi, attablé avec quelques autochtones, à la guinguette du Saut, vous craignez que la conversation ne retombe, ne manquez pas de poser la question, vous appuyant sur la carte IGN : « Au saut de Gouloux, c’est donc bien Le Bridier. ». Finissez votre verre en toute quiétude mais ne comptez pas sur nous pour clore la controverse !...
Nous aurions dû faire cette balade le 16 avril.
Remarquez qu'aujourd'hui, il y eut quelques belles flaques à contourner.
Le carabinier Léger
Pour les amateurs de faits d’armes et de sable chaud :
Sur le parking de la cascade un monument commémore le 150ème
anniversaire de la bataille de Sidi-Brahim. Gabriel Léger décédé en 1901
appartenait au 8ème bataillon de chasseurs à pied, qui a combattu
très loin de son Morvan natal puisque c'est un des 15 soldats qui ont survécu à
la terrible bataille.
Le
flottage
Bien avant le 16ème siècle, un problème crucial
angoissait Paris : celui de son approvisionnement en bois "de chauffe et
de four". Les forêts avoisinantes étaient saignées à blanc. Restaient
celles du domaine royal, mais celles-ci étaient réservées à la chasse,
intouchables...
1547 : Le premier train de bois à brûler alimenté par
le flottage sur les petites rivières arrive à Pari par l‘Yonne.
1880 : Les trains sont interdits sur la Basse-Yonne. Le flot
unique (100 000 stères) arrive au printemps, et les bûches sont chargées sur
les bateaux.
1893 : Le flottage cesse sur les "Petites
Rivières"
1923 : Le dernier flot arrive à La Forêt, ce qui marque la
fin du flottage à bûches perdues sur la Haute-Yonne.
1939 : Les derniers bateaux livrent à Paris. Le « charbon de terre » et le chemin de fer ont gagné.
Gouloux
Une curieuse dalle, au pied de la croix du
cimetière : Il s’agit d’une « Table des morts » destinée à
déposer le cercueil, qui était quelquefois acheminé à dos d'homme, dans
l'attente de la cérémonie religieuse.
Dans certains cas, l'arrivée du prêtre pouvait
attendre plusieurs jours.
Dans la région morvandelle, on trouve encore des tables des morts à Alligny-en-Morvan, Saint-Germain-de-Modéon, Metz-le-Comte,...
Le clocher de Gouloux
Si vous vous rendez au pied de l’église (reconstruite en1663), vous
constaterez que la flèche du clocher (érigée en 1846) est penchée. Cette flèche
est plus exactement dissymétrique : la pente est moins forte côté nef,
créant une illusion d’optique. La principale hypothèse pour expliquer cette
particularité est de pouvoir lutter contre les vents dominants.
(Avis du scripteur : les vents dominants ont bon dos. On a dû
employer des bois au séchage insuffisant qui ont « joué » au fil du
temps !)
Méfiez-vous ! En contre bas de l’église se trouve la source du
ru St Joseph qui avait « la réputation de rendre fous ceux qui buvaient son
eau. »
LECTURES
Le lac des Settons
Le lac des Settons, dont le périmètre dépasse 13 km, a une superficie de 366 ha, une profondeur
moyenne de 6 m et est
situé à une altitude de 586 m.
C'est un lac issu de la construction de 1854 à 1861 d'un barrage (de 20 m de haut construit en
blocs de granit) destiné à réguler la navigation sur l'Yonne
et faciliter le flottage
du bois jusqu'à Paris.
Sa capacité est de 20 Millions de m3.
Capacité :20Mm3
Construction
Les premières études dataient de Louis XVI, elles n’aboutirent pas. Elles furent reprises
sous l’impulsion d’André
Dupin, député
de la Nièvre à l’origine du pont Dupin au saut de Gouloux. Le 15 juillet 1854, les travaux furent adjugés à Monsieur
Perrichon, entrepreneur à Nevers et l’exécution des travaux fut dirigée par
Cambuzat, Lepeuple et Otry de Labrit. La construction du barrage, commencée en 1854, s’est achevée en 1858, c’était à l’époque, une entreprise
grandiose puisqu’il fallait aller chercher les pierres de granit, tractées par
des bœufs, jusqu’en forêt de Breuil-Chenue à 15 km de là. Il s’appuie au sud sur la hauteur d’Outre-Cure
et au nord sur celle des Ponceaux. Il fut bénit le 13 mai 1858 par le vicaire
général de Nevers,
Pierre-Louis-Marie Cortet, futur évêque
de Troyes.
Plusieurs bâtiments furent engloutis, notamment des moulins
dont on devine encore quelques traces lorsque le lac est vidé, tous les 10 ans.
En 1861, la
construction nécessite une nouvelle tranche de travaux car le barrage est
attaqué par les eaux. Vers 1920,
le lac perd sa fonction principale, remplacés par le charbon, les bois ne
flottent plus vers Paris. Le lac est laissé à l’abandon pendant quelques
décennies.
Flottage du bois
Le barrage du lac des Settons a été construit pour faciliter
le flottage
du bois vers Paris
en se servant de la rivière comme moyen de transport. Le flottage du bois
« à bûches perdues » est une des plus grandes traditions
morvandelles. Le flottage du bois commençait le 1er novembre à la foire de Château-Chinon
où le bois, amené, empilé et débité en morceaux de 1,14 m, était vendu par les morvandiaux aux marchands de
bois parisiens. Les bûches portaient à chaque extrémité la marque poinçonnée de
son propriétaire ou de l’exploitant. Le « jet » était produit par une
vaste « chasse d’eau » : « poules d’eau » et
« canardiers » étaient chargés de faciliter la progression sans
encombre des bûches le long des rivières. En aval des lacs et étangs, toute la
famille morvandelle était employée sur le flottage et il n’est pas rare encore
aujourd’hui de retrouver dans les vieilles maisons le « croc » de son
ancêtre.
Sur la Cure,
où il flottait depuis les Settons, le bois n’était embarqué qu’au grand flot en
mars et avril, deux ou trois jours suivant la disponibilité de la retenue
d’eau. On arrêtait les bûches à Arcy-sur-Cure
et elles n’étaient lâchées sur Cravant (dans
l’Yonne) qu’au fur et à mesure des besoins. Là, le
bois était sorti de l’eau et constitué en radeaux, des trains de 100 m de long, soit 25
décastères de bûches reliées ensemble. En ce temps là, le Morvan
servait à lui seul à chauffer Paris
pendant tout un hiver.
Ce moyen de transport connut une diminution drastique avec
l’arrivée du charbon : le volume passe de 7 200 décastères en 1850 à 782 en 1920. Le flottage cesse définitivement
d’exister en 1924.
Barrage du lac des Settons
Le barrage est entièrement
construit en blocs de granite, c’est un édifice imposant qui mesure 267 m de long, 20 m de hauteur et 20 m à sa base, construit sur
le principe des « barrages de force », comme une pyramide, il ne
tient debout que par le poids qu’il exerce sur lui-même. Le barrage des Settons
est le plus imposant construit à cette époque en Europe occidentale. La maison
du garde a été construite en même temps que le barrage, elle servait à loger
les ingénieurs. Au centre du barrage trône la salle des machines elle sert à
manœuvrer les vannes de fond qui permettent l’écoulement de l’eau dans la Cure. La croix
de granite, apposée lors de son baptême en 1858,
désigne le centre exact de l’édifice. On trouve sa sœur jumelle au hameau de la
Croix de Chazelles.
Les eaux y sont stockées durant les mois de novembre à juin
afin d'éviter des crues de l'Yonne, et
donc de la Seine. Elles sont ensuite libérées entre
juillet et octobre.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Lac_des_Settons
Tourbière de Champgazon
Autrefois altérées par le pâturage ou les besoins en
chauffage, les tourbières sont devenues au fil du temps des mines
d'informations pour les archéologues.
La palynologie (l'étude des grains de pollen) leur permet de
recueillir de nombreuses informations sur la végétation passée, chaque espèce
produisant un type de pollen spécifique. A partir de ces informations, il est
possible de connaître les pratiques humaines de cette période. On comprend que
la tourbière de Champgazon est la mémoire de toute l'histoire du Morvan et
qu’il est important de la préserver.
Un bel outil pédagogique
La tourbière de Champgazon est l’un des trente sites
d’Intérêt Ecologique Majeur identifiés au Plan de Parc. C’est un site Natura
2000 N° 40 et elle est inscrite à l’inventaire des ZNIEFF de Bourgogne. Outre
son intérêt, elle est facilement accessible par les chemins de randonnée ou par
la route, elle est donc le cadre parfait pour être un site pédagogique à
l’intention du public. La difficulté est bien sûr de concilier l’intention de
la faire connaître, d’en faire un outil essentiel à la compréhension de
l'évolution et de l'équilibre des espèces végétales avec les impératifs de sa
protection.
Côté communication, un balisage et une signalétique pour les
accès pédestres et routiers contribuent à la faire connaître et à valoriser son
intérêt.
Côté pédagogique, il y a des panneaux de découverte tout au
long du circuit.
Côté protection, un sentier surélevé, réalisé en bois,
permettra de découvrir sans piétiner la zone humide. D’une longueur de 4,50 m
et d’une largeur de 1,20 m ce plancher sera équipé de chasse roues de façon à
le sécuriser pour un accès en fauteuil handicapé et de zones élargies
permettant le croisement et le repos des visiteurs.
Une tourbière, c’est quoi ?
Une tourbière est une zone où s'est peu à peu accumulée la
tourbe. C’est un écosystème tout à fait particulier puisqu'un micro-climat
froid y réside, n'épargnant que les végétaux résistants qui s'adaptent à ces
conditions difficiles et acides. Ils forment ainsi des variantes et des
associations végétales originales.
Il n'en reste que 60 000 hectares en France. La tourbe est
une sorte de roche végétale composée de 10 à 20 % de matière organique
végétale, et de 80 à 90 % d’eau.
http://www.gensdumorvan.fr/societe/le-sentier-decouverte-de-la-tourbiere-de-champgazon-a-montsauche-les-settons-inaugure.html
Nous ne pouvions échapper aux plantations de futurs sapins de Noël mais nous avons apprécié davantage les futaies de hêtres.
Original et obsolète, un travail qui servait à ferrer les bœufs.
N'oublions pas la saboterie de Gouloux.
Tout sur le
flottage :
http://lemorvandiaupat.free.fr/flotteurs.html
A ne pas manquer si vous passez par CLAMECY :
Écomusée du Flottage - Confrérie Saint-Nicolas
Porte d’Auxerre - 58500 CLAMECY
Tél : Jean COULON : 03 86 27 08 76 ou Maurice
VIODE au 03 86 27 11 68
http://www.cg58.fr/la-nievre/curiosites-nivernaises/patrimoine-en-devenir/ecomusee-du-flottage-a-clamecy.html
Autres sources :
http://www.petit-patrimoine.com/fiche-petit-patrimoine.php?id_pp=58129_2
http://www.petit-patrimoine.com/fiche-petit-patrimoine.php?id_pp=58129_10
https://fr.wikipedia.org/wiki/Cure_%28cours_d'eau%29
Aidez-vous des indications kilométriques pour suivre le trajet.
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