Amur: Grotte de Mandrin ou de malandrins ?

Une météo hostile n’a pas entamé la curiosité de quatorze Indiana Jones décidés à en finir avec la légende de Mandrin.

Certes, Mandrin n’a surement pas eu le temps de visiter Uchon, occupé qu’il était entre le 19 et le 21 décembre 1754 à rançonner un évêque à Autun et en découdre à Guenand, mais la légende est tenace. Et l’accompagnateur (dont la malhonnêteté n’est plus à démontrer) n’a pas hésité à montrer la grotte où Mandrin n’a jamais dormi, en faisant découvrir la Roche Monumentale de la Ravière.

Il n’en reste pas moins que le bois de la Ravière recèle quelques sites intéressants, comme le Moulin de la Rivière ou le chaos de la Chambre du Bois.

Sont identifiés à ce jour : La Roche Monumentale de La Ravière, la Sentinelle et le Crapaud. Il reste à trouver une Roche qui Croûle et … une caverne plus vraisemblable pour Mandrin !

Le challenge est à relever !

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La Chambre du Bois

ROCHERS DE LA RAVIERE - Le plus important et le plus imposant est appelé Rocher monumental de la Ravière. Cette roche, aux dimensions énormes, mesure environ 12 mètres de longueur, 6 mètres de largeur et 4 mètres de hauteur. Ce bloc est partagé en trois parties par des coupures très franches et suffisamment larges pour livrer passage à un homme.

Les Rochers de la Chambre du Bois, appelés aussi Chambre du Loup, Chambre des Fées, Caverne à Mandrin, forment, comme leurs noms l’indiquent, une caverne mesurant 3 m 50 de côté et 1 m 65 de hauteur.

Une légende veut que cette caverne ait servi de repaire aux fameux Mandrin, d’où le nom de

Caverne à Mandrin. Nous retrouvons, en effet, dans un mémoire de Pierre Papant, curé de Mesvres en 1775, qui se plaint de l’insécurité qui régnait alors dans le pays et des vols à main armée qui s’y commettent, le passage suivant :

« Les bois voisins sont la retraite ordinaire des voleurs ; presque tous les hivers, on remarque différentes places où ils ont fait du feu ; autour des places, on remarque des plumes de volaille, des os de moutons, il y a 7 à 8 ans que M. le Curé de la Chapelle-sous-Uchon y fut attaqué. Monseigneur de Vergennes, dont le château de Toulongeon n’est éloigné que d’une demi-lieue de Maivre, (Mesvres) fut obligé, quelque temps avant son ambassade en Suède, d’engager le prévôt de Charolles d’y envoyer la brigade de Toulon-sur-Arroux parce que celle d’Autun n’osait approcher seule de la troupe de brigands qui s’y était réfugiée (1).

Le passage de Mandrin à Autun, qu’il fit composer pour 10.000 livres, et dans les environs est signalé en décembre 1754 (à Autun, 19 décembre 1754), quelques mois avant sa capture et son supplice, roué vif à Valence (1755).

Le nom de Chambre du Loup semble avoir été donné par des bergers. Il peut bien se faire, en effet, que cette grotte ait servi de repaire à des loups.

Quant au nom de Chambre des Fées, il nous a été impossible d’en retrouver l’origine exacte.

Dans cet amas rocheux, une pierre se distingue particulièrement c’est la pierre qui croule de la Chambre du Bois. C’est une roche assez placée en équilibre et surmontant ce groupe de rochers. Cette pierre oscille facilement à la moindre poussée. Mais ce n’est pas là, la fameuse

Pierre qui croule d’Uchon d’ailleurs située à La Tagnière.

A proximité se trouvent également plusieurs roches renommées : le Rocher de la Sentinelle, profilant sur l’horizon sa silhouette de gardien vigilant et celui du Crapaud, ainsi nommé à cause de sa ressemblance avec l’animal du même nom.

D’ailleurs, la plupart des noms donnés à ces pierres sont dus aux aspects qu’elles présentent. Il est toutefois bien évident que ces formes ne sont visibles que d’un certain côté et que sous toutes leurs autres faces, ce sont des rochers quelconques. Malgré cela, ces particularités n’en sont pas moins typiques.

Un grand nombre de blocs sont encore épars dans la forêt, notamment dans le lit des ruisseaux.

(1) Mémoires de la Société Eduenne, tome IV, (1877), page 333 Extrait de Uchon - H. Chazelle (1932),pages 29, 30, 31. Communiqué par l’ami Gilbert Brochot. Qu’il en soit remercié.