22 novembre : Marche douce à Sanvignes.


Marie-Claire nous guide sur ses terres, non pas sur les hauteurs de Sanvignes les Mines mais là où il y a quelques années encore, on exploitait le charbon. Ce qui aurait pu devenir une friche a été plaisamment aménagé autour de deux plans d’eau, le lac des Fouthiaux et le lac de Saint Amédée
Ce ne sont donc pas des lacs naturels puisque leur formation est très étroitement liée à l’activité minière qui s’est exercée par le passé dans la région de Montceau-les-Mines. Il s’agit en effet d’anciennes mines à ciel ouvert qui ont été exploitées entre le début des années 1980 et la fin des années 1990.
Après l’arrêt de l’exploitation du charbon, la mine s’est progressivement remplie d’eau (apport de la nappe phréatique et du ruissellement) pour devenir des lacs.
S’agissant d’une exploitation minière à ciel ouvert, ils présentent des profondeurs assez importantes. Les mesures réalisées ont montré une profondeur maximale de 50 à 60 mètres, de nombreuses zones de paliers entre 10 et 30 mètres et des zones rivulaires globalement assez raides.
A 6 mètres de profondeur, l’eau est à 10 degrés et malgré les arrêtés et les panneaux, des gens se baignent. C’est interdit ! Le maire de Sanvignes et le président de Thalassa, le club de plongée des Fouthiaux, tirent le signal d’alarme.
Le lac de Saint Amédée est consacré à la pêche ; les observations révèlent  la présence de gardons, de perches, de brochets, de nombreuses carpes, de quelques silures, et des incontournables  « perches soleils » et peut-être des poissons chats.
Parmi les principales règles concernant la pratique de la pêche à la ligne, il convient de retenir que sur ce plan d’eau, la pratique de la pêche en no-kill a été instituée.
Ce choix a été retenu pour deux raisons principales :
          pour des raisons de développement de la pratique halieutique, de valorisation du parcours et de gestion piscicole,
          et pour des raisons sanitaires, compte tenu de la nature des terres situées sous le lac, qui relevaient anciennement d’exploitation minière (très forte teneur en sulfate, fer et manganèse).
Excepté les poissons chats et les perches soleils qui doivent être détruits, tous les poissons capturés sont immédiatement remis à l’eau avec précaution et soins. Dans le cas de pêche no kill, les lignes sont dotées d’hameçons spéciaux qui ne blessent pas trop les poissons.
Nous allons parcourir une huitaine de kilomètres dans des allées bordées d’une végétation alternant les arbres ayant poussé spontanément, en particulier les bouleaux et les aulnes et d’autres espèces implantées par les responsables des espaces verts.
Le ciel est gris, en accord avec les feuilles mortes, noires, des aulnes qui jonchent le sol. Pourtant, peu avant la fin de la balade, le soleil a percé et nous avons même droit à un éphémère décor rougeoyant que le photographe de service, empêtré dans les courroies de son sac à dos et de la housse de l’appareil photo n’a pas pu immortaliser.
Nous sommes 19 et même 21 après des retrouvailles fortuites lors d’une pause avec un couple attardé. Les marches douces font le plein, ce n’est pas forcément réjouissant mais positivons, tous ces « anciens » sont encore capables de se sortir de leurs fauteuils pour pratiquer un peu d’exercice dans la bonne humeur.












Un autre regard sur la balade.




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