Le port Schneider à Montchanin.


Le site du Bois Bretoux

Le site du départ de la randonnée a subi plusieurs transformations au cours des siècles :

De l’ouverture complète en 1793 à 1829, le canal traverse l’étang qui est plus étendu qu’aujourd’hui.

De 1829 à 1964, le canal est isolé de l’étang par des digues et longe les étangs de la Muette et de la Corne au Vilain. Une rigole navigable par de petits bateaux relie un port Schneider à l’étang de Torcy (moyennant un souterrain de 1,5 km). Une écluse relie ce port à un port public qui lui fait suite et qui s’ouvre sur le canal. A partir de 1839 le port Schneider sera desservi par une voie ferrée et la rigole continuera à participer à l’alimentation du canal.

En 1964, la voie express est créée. Le port public et une partie de l’étang de Montchanin sont comblés. Le canal est dévié, pour implanter l’échangeur, et, accessoirement, pour se priver de la possibilité de créer un port de plaisance dans un cadre magnifique plutôt que de voir passer des camions. (Rappelons qu’une péniche transporte autant que dix camions avec un seul moteur de camion et provoque rarement un bouchon sur les routes !...)

La fonderie Henri-Paul

La fonderie Henri-Paul est construite à partir de juin 1918 par les Etablissements Schneider du Creusot, après l'achèvement de la fonderie d'acier du Breuil (71). La première coulée est réalisée le 19 juin 1920. Le site est doté alors d'une fonderie de fonte d'une capacité de 30 000 tonnes annuelles, d'une fonderie de bronze (laiton...) de 3000 tonnes. Equipée d'une dizaine de cubilots d'une capacité horaire variant entre 4 et 12 tonnes, la fonderie voit son matériel de fusion renouvelé vers 1934 (nouveaux cubilots et fours électriques). La dernière coulée a lieu en janvier 1984. Les différents locaux, dont la propriété est répartie entre diverses sociétés et la Communauté Urbaine Le Creusot Montceau, sont le siège aujourd'hui de nouvelles activités industrielles dont une usine de construction mécanique (SFAR) et une usine de chaudronnerie (Ets Languinier) ...La fonderie employait 1500 ouvriers en 1921, 780 en 1965, 700 et 1977.



SOURCES

La rigole de Torcy et le petit canal du Creusot

En plus des 81 écluses du canal, une 82ème est installée au lieu-dit Bois-Bretoux, au-dessus du bief de partage, pour faire communiquer celui-ci avec la rigole de Torcy, la principale rigole d'alimentation du canal, elle-même navigable par de petits bateaux. Cette rigole fait partie, avec 14 réservoirs et 14 prises d'eau secondaires, du système d'alimentation qui assure au canal une réserve de 1,5 million de mètres-cubes, ce qui ne permet de naviguer en été que de manière intermittente et par convois jusqu'à la période de chômage annuel. La Fonderie Royale du Creusot, en service depuis 1785, obtient que la rigole de Torcy soit navigable afin d'avoir un débouché sur le canal. Gauthey doit alors redessiner le tracé de la rigole, trop long et sinueux. Il décide de lui faire franchir l'obstacle de la Montagne Noire par un tunnel, une "voûte" de près de 1.300 mètres. Au sortir du tunnel, la rigole débouche dans l'étang de la Muette, où sera établi plus tard le port Schneider, avant de rejoindre le canal par la 82ème écluse, celle de Bois-Bretoux. Le percement du tunnel, dans un terrain glaiseux, n'est pas chose facile. Il faut maçonner la voûte sur toute sa longueur. Quatre puits pour l'aération et l'évacuation des déblais furent creusés, qui sont toujours visibles. La rigole n'est pas large, 5 mètres à tout casser, et les bateaux qu'elle porte alors n'ont que 12 mètres de long sur 2 de large, avec un tirant d'eau de 0,60 mètre. Ils sont chargés de guère plus que 10 tonnes. La façon dont les bateliers propulsent leurs barques à l'intérieur du tunnel qui n'offre qu'une largeur de 2,30 mètres au miroir n'est pas connue avec certitude. Peut-être était-ce à la perche (mais la voûte est trop basse pour tenir debout), peut-être était-ce en se poussant sur les parois avec leurs pieds, couchés sur le bateau. A l'extérieur en revanche, ils pratiquaient le halage à la bricole (c'est à dire avec un harnais), d'autant que dix tonnes à déplacer sur l'eau, ce n'est pas un exploit. Ils transportent de la houille, des pierres de taille, du sable, des minerais, du bois de brûle et de mine ainsi que des produits métallurgiques de la fonderie du Creusot. Tout cela est chargé ou déchargé au petit port de Torcy (disparu depuis mais dont la maison de garde existe toujours) et transporté jusqu'au Creusot par charroi, Avant celle de Bois-Bretoux, il existait une écluse de plus petites dimensions sur la rigole. Elle pouvait passer trois bateaux à la fois côte à côte, mais ils entraient et sortaient l'un après l'autre, les têtes amont et aval n'étant guère plus large qu'un bateau. Le dernier entré était donc le premier sorti. Cette petite écluse faisait communiquer l'étang de la Muette, dans lequel aboutissait à l'origine la rigole avant que celle-ci en soit séparée par une digue en 1829, avec l'étang de Montchanin que traversait le canal avant que lui aussi en soit séparé de la même façon à la même époque. Plusieurs ponts de pierre très bas, obligeant les haleurs à se dételer, enjambent encore aujourd'hui la rigole. Ils sont tous d'origine. En 1802, l'on étudie le prolongement de la rigole de Torcy au-delà du port, jusqu'à la fonderie pour éviter le charroi. Si la distance est courte, 4 à 5 kilomètres, le dénivelé, lui, est important, près de 50 mètres. Cela nécessite de nouveaux types d'écluses à sas mobile et à plan incliné. C'est l'ingénieur Charles Forey qui travaille à ces "écluses sèches". Les travaux avancent lentement, on n'est même pas sûr que le petit canal du Creusot ait été achevé et navigué, même partiellement. Mais l'on possède les plans de Forey : ceux-ci nous montrent des systèmes qui préfigurent complètement le plan incliné de Ronquière en Belgique et les ascenseurs à bateaux. L'examen attentif des plans fait apparaître des sas mobiles de 2 mètres sur 6. Vraiment petit. En 1839 est installée une voie ferrée entre les usines du Creusot et le port de Bois-Bretoux, rendant inutiles le canal du Creusot et la navigation sur la rigole de Torcy qui ne sert plus alors qu'à alimenter le canal du Centre, et ce encore actuellement. Le bief de partage du canal du Charolais est d'une rare complexité, environné d'une multitude d'étangs, certains antérieurs au canal et d'autres construits pour l'alimenter, et de rigoles. Le plus grand d'entre eux, l'étang de Montchanin est tout simplement traversé de part en part par le canal à l'origine, et au niveau de celui de Longpendu, qui est plus haut. il a fallu creuser une profonde tranchée. Cet endroit est actuellement tout près de la station de TGV du Creusot-Montchanin. C'est dans l'étang de Montchanin, tout près de Bois-Bretoux, que l'on installe le port public dont l'activité sera florissante jusque dans les années 60. Le port de la Tuilerie, qui en fait partie, est longtemps relié au port du Bois-Bretoux (port Schneider) par un petit train, la "Petrelle". Le canal sera aussi à l'origine d'une mutation industrielle imprévue de la région : en creusant son lit, on tombe un jour sur une veine de "charbon de terre". C'est l'origine de l'exploitation du bassin houiller de Montceau-les-Mines et Blanzy.

Charles Berg (Magasine « Fluvial ») voir son site sur tout ce qui concerne la voie d’eau:










Nous sommes 16 pour cette marche "douce" du 21 février, renforcés comme souvent en période de vacances par les petites filles de Monique et Noël, des marcheuses qui ont de qui tenir. C'est aussi le grand retour de Michelle. Elliot et Dante complètent le groupe mais nous ne les compterons pas dans les statistiques. Douce par le dénivelé et le rythme, la balade fait 9,8 km, une longueur qui dépasse les critères habituels de ce type de randonnée mais chacun a la possibilité d'adapter sa distance, le parcours s'y prêtant tout à fait. Jacques a su, sur place ainsi que par les notes qu'il a collectées, nous faire revivre le passé de ce port et de la rigole de Torcy. C'était bien utile, le paysage ayant été considérablement bouleversé au cours du vingtième siècle.












   



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