Par exemple, marcher sous la pluie et dans des chemins herbeux.
Nous étions quand même huit à nous retrouver à Thil sur Arroux pour une marche "douce" de 7,8 km. L'accompagnateur aurait aimé donner des informations au cours de la balade mais la tendance n'était pas à musarder. Vous trouverez donc le contenu de ses notes à la fin de cet article.
Entrée monumentale du château du vieux bourg à Thil.
Légère accalmie, le temps d'une photo.
La roue en bon état du Moulin Condamné.
A tester avant de s'en servir !
Le château de Souve.
Les plaques routières d'autrefois ne manquaient pas de charme.
Le village de Thil a une superficie
de 13,44 km2 pour une population
d’environ 150 hbts (Les Thillois et les Thilloises) soit une densité de 11,50 hbts au km2. La
Commune est limitée au Sud-est par l’Arroux qui la sépare des villages de Saint-Nizier
et de Charbonnat. Sa limite ouest constitue la séparation Nièvre-Saône et
Loire. Le sommet du Mont Done domine
l’horizon mais il est dans la Nièvre et non sur la Commune.
En arrivant à Thil par
le vieux bourg, on est impressionné par une imposante porte du XIXème mais de
style médiéval qui marque l'entrée de la propriété du "Château de
Thil". A cet endroit, la famille Guyot bâtit une demeure bourgeoise à la
fin du XIXe siècle. Les Guyot eurent une forte influence sur l'histoire de Thil
de 1800 jusqu'à la fin du XXe siècle. Dans les années 1850, les Guyot étant
devenus les propriétaires de l'ancien bourg, le village fut progressivement
transféré un peu plus à l'ouest sur un terrain, dit "les Chusseaux". La
demeure de Thil fut commandée par Sosthène Guyot en 1880, dans un style de
château classique. L'ensemble occupe l'emplacement de l'ancien prieuré fortifié
du Xe siècle avec son église prieurale. Pendant la Grande Guerre, le château
fut transformé en centre d'accueil pour réfugiés des régions nord et est. Le
corps de logis flanqué de deux ailes comprend un étage et de nombreuses tours
variés : carrées, rondes, hexagonales. Dans l'enceinte du château, il y avait
une chapelle, un parc soigneusement aménagé, des dépendances, une porte
d'entrée avec échauguettes, longs toits à quatre pans et porte cochère. La
chapelle conservait une Vierge à l'enfant liée à un rite thérapeutique autour
d'une fontaine dédiée à Saint-Martin. Afin de pourvoir aux besoins d'eau, un
manège à traction animale, alimentant deux pompes fut installé au-dessous de la
fontaine Saint Martin, au fond du parc. Caché par les arbres du parc, le
château de Thil n'est pas visible de la route et n'a pas été visité.
L'ensemble occupe
l'emplacement de l'ancien prieuré fortifié du Xe siècle avec son église
prieurale. Vers 1145, Damas de Bourbon-Lancy et Guichard, son frère, ont donné
les territoires de la Valotte et des Lolliers avec les coutumes que levait
Hugues, prévôt de Chevigny, et les droits d’usage dans toute leur seigneurie.
1249, Henri de Brancion, ruiné, engage à l'abbé de Saint-Martin la terre de
Thil-sur-Arroux, châtellenie importante défendue par une forteresse, avec les
villages de Demitry, Chavigny et Souves, ainsi que leurs hommes et jusqu'aux
habitants du château. il préta hommage à l'abbé, et promit de faire ratifier
cet engagement par Regnault et Elisabeth de Semur de qui il relevait. Le 28
mars 1469, "maître Delavaux, sergent du duc de Bourgogne, se rend à Thil à
l'issue de la messe et prévient les gens de Thil et des environs, de par le
Duc, de faire guet et garde, jour et nuit, en l'église et place forte de Thil
et faire les réparations durant les temps de guerre et d'imminent péril".
(D’après
M. Lemoine Meunier depuis quatre générations, philatéliste et féru
d’histoire qui s’est intéressé au passé du village qui l’a vu naître et
grandir.)
En fait, c’est l’abbé
Chemardin, curé de Charbonnat et Thil-sur-Arroux qui a fait germer chez lui
l’idée de raconter un jour l’histoire de son village. C’était en 1947.
Grâce aux recherches
de M. Lemoine, on apprend notamment que l’actuel château de Thil a été
construit à l’emplacement d’une ancienne abbaye, que le village d’origine était
situé à proximité du château et que la commune, formée en 611 est l’une des
plus anciennes de Saône-et-Loire.Le village compte une trentaine de hameaux
mais aussi des moulins, des croix et des ponts.
Évidemment, il ne peut pas y avoir d’histoire locale sans
légende et celle du « Moulin Condamné », un site cher à Henri Lemoine, y figure
en bonne place. (Je n’ai pas retrouvé la légende. Si quelqu’un la connaît et
peut nous la transmettre…) Au hameau nommé le moulin Condamné se trouvait un
moulin banal d'origine non datée. Jusqu'à la Révolution, la population se
devait de moudre son grain au moulin banal et de cuire son pain dans un four
banal contre redevance au seigneur, propriétaire des terres. Ce moulin
dépendait du fief de Chevigny, où s'élevait un château d'origine médiévale. Son
origine est incertaine : XVe siècle selon M. Lemoine, XVIIIe selon M. Landry.
Il apparaît sur la carte Cassini (v 1750) avec son étang, ainsi que sur le
cadastre de 1844. Comme beaucoup de moulins en Morvan, c'était un moulin à
farine et à huile (de navette). Son activité cessa en 1987. Il a été
reconstruit en 1812. Il comportait deux roues alimentées par un ruisseau et un
étang. Pour combler les mois de sècheresse, une machine à vapeur fut installée
vers 1909, en pignon du bâtiment. En 1870, un pont à une arche en pierres de
tailles fut érigé entre l'étang et le moulin, puis agrandi en 1927.M. Henri
Lemoine, dernier meunier de Thil après plusieurs générations, habite toujours
son moulin. De nombreux éléments rappellent le moulin dont la roue qui est
inséré dans le bâtiment.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire