Marche douce à Saint Emiland

La balade vue par l'oeil sélectif de Murielle.

Sur une idée originale de Jacques L, patrouilleur à vélo, nous voilà donc 12 sur les chemins du petit bois de St-Emiland, au plus près de la réserve d'eau potable du barrage de Pont du Roi, site classé Espace Naturel Sensible. Cette particularité implique un chemin pédagogique, "accessible uniquement en eaux basses"... ce n'est pas le moment !

 L’immensité de la retenue d’eau se mêle à la densité des forêts offrant un intérêt écologique exceptionnel sur l’ensemble de ce secteur. Puis nous arrivons aux autres particularités : la pierre dite "du sacrifice", un arbre tombé en cache l'essentiel, puis la pierre Guénachère et la fontaine au saint. D'aucune ne s'essaiera à boire de son eau à une exception près. Depuis, nous sommes sans nouvelle de l'assoiffée !

 Pas de pluie pendant la marche douce, mais que d'eau que d'eau parfois sur le chemin. 

 

 

 


La fontaine sainte

La Pierre Guénachère

Le groupe moins le photographe

L'église

Le bourg de Saint-Emiland abrite une église dont le chœur s’est inspiré de l’art roman de la cathédrale d’Autun. Le village s’appelait Saint-Jean-de-Luze au Moyen-âge et son église est toujours dédiée à Saint-Jean. Le chœur et le portail sont encore romans, bien que les chapelles latérales soient du 16e siècle et la nef plafonnée a été remaniée et agrandie au 19e siècle. Le clocher d’allure fortifié s’élève sur le chœur. Le portail simple a une voussure retombant sur deux colonnes avec chapiteaux de feuilles. Le chœur est voûté en berceau brisé sur deux arcs doubleaux à double rouleau. On y trouve des pilastres cannelés aux chapiteaux sculptés de feuilles simples. L’abside présente trois baies inscrites dans des arcatures sur colonnettes et pilastres décorés. Leurs chapiteaux sont intéressants : on y retrouve un feuillage de type corinthien et un chapiteau ionique probablement de provenance antique. Deux passages berrichons s’ouvrent latéralement vers les chapelles. On y conserve les reliques de saint Emilien qui, selon la légende locale, aurait été tué par les Sarrasins au 8e siècle. 

La pierre Guénachère est un vestige d'une pratique ancienne qui consistait à extraire des meules de pierres destinées aux moulins de la région. Sur une face du rocher une meule a été extraite et de l’autre, on ne sait pour quelle raison les carriers n'ont pas terminé leur besogne et l’on peut alors comprendre quelle était leur méthode de travail. Quelques pas plus loin, se trouve la fontaine du Saint : d'après la légende, Saint Émilien (Évêque de Nantes au VIIIe siècle) aurait perdu la vie à cet endroit; une source aurait alors jailli miraculeusement. Autrefois lieu de pèlerinage païen pour les bénéfices de l'eau de la source (stérilité, problèmes aux yeux...), une procession avait lieu chaque année à la fin du mois d'août. Aujourd'hui encore, on célèbre une messe dans le bois le dernier dimanche d'août.

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