Les étangs d'Uchon

 Il y a toujours une bonne raison de se retrouver à Uchon : au printemps, la cueillette des jonquilles, en été, la recherche d’un espace ombragé, en automne le ramassage des châtaignes ou la collecte des champignons, en hiver, la promenade dans la neige. A moins que, quelle que soit la saison, vous soyez attirés par les chaos granitiques et leurs légendes.

 Les 12 Amuriens amateurs de marche douce vont parcourir un circuit permettant de voir trois des plus importants étangs du plateau sommital. C’est le prétexte officiel. En réalité ils recherchent un parcours adapté à leurs capacités physiques

 


Après une petite descente en sous-bois, nous arrivons à l’Etang Neuf. Il est plein à ras bord. Le site respire le calme. Le silence règne. Pas la plus petite vaguelette, pas le moindre clapotis, les nénuphars ont proliféré, des oiseaux blancs veillent sur eux.

 


Nous poursuivons notre route. Les pluies ont raviné les chemins. Une pelleteuse surdimensionnée trace de larges saignées pour orienter l’eau hors de la pente. Nous trouvons une girolle ; il y a toujours dans le groupe une personne qui a l’œil. Un hêtre au tronc torsadé attire le regard : « Horreur pour le scieur, enchanteur pour le promeneur ». Il finira peut-être bois de chauffage.Voici l’étang supérieur du Prieuré. Il est plus modeste que l’Etang Neuf. Le cadre est moins féerique.



Nous obliquons à droite pour emprunter une piste bien connue. Elle longe notre coin à jonquilles situé en contrebas. Une halte permet la séquence « histoires ». Elles restent de bon goût, toujours en deçà de la ligne rouge du vulgaire, leur finalité étant de déclencher le rire et une large approbation. L’esprit convivial du club prend ici toute sa dimension.


 L’étang Taupin pourrait échapper au regard, protégé par une bordure d’aulnes. Nous nous demandons toujours comment un bouleau chétif a pu élire domicile sur un rocher, au milieu de l’eau. Nous quittons la forêt pour un paysage plus verdoyant.




 Jacques arrête le groupe à un endroit assez quelconque. Il fait quelques pas à l’intérieur d’un bosquet et sort de sa gibecière 2 tiges de laiton coudées à une de leurs extrémités.

Il nous explique que là il y a un point tellurique. En effet les tiges se rabattent énergiquement. Certains volontaires font une expérience positive, rares sont ceux qui ne provoquent aucune réaction. Les plus timorés dont je fais partie se contentent d’être témoins. Nous persuadons même un touriste étranger qui ne comprend pas un mot de français de tenter l’expérience. Il a le don.

On a vu un troupeau de vaches laitières installées dans une nouvelle étable fournir très peu de lait. L’harmonisation des lieux par un spécialiste du tellurisme a rétabli une situation normale. Voir internet (courants telluriques).




Les nuages sont menaçants mais il ne pleuvra pas à partir de 16 heures comme annoncé par la météo. L’horizon est brumeux. Il faut la Foi pour distinguer le Haut Folin.

Mais non, vous ne risquez pas de rencontrer une personne au comportement étrange, un gros fou. Le panneau n’annonce pas une mise en garde comme on le fait pour un chien méchant.

Il faut remonter au vieux français. Le hêtre s’appelait fayard ou, comme chez nous, foyard voire le fou déformartion de l’origine latine fagus. A partir du 17ème siècle le germanique heester devenu hestre (jeune hêtre) s’est généralisé pour l’arbre entier. En néerlandais heester signifie arbuste.

Il devait y avoir autrefois un hêtre remarquable qui a donné son nom au lieu-dit.




 La balade se termine par un crapeuchot. C’est le seul sur le parcours et les voitures sont à 2 pas. Pas d’agapes à la fin des marches douces et même si l’auberge est ouverte, nous ne succombons pas à la perspective d’un chocolat chaud. Il ne fait pas encore assez froid.

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