11 amuriens se retrouvent à Saint Eusèbe ce 27 février, guidés par Michel T, pour une marche douce d’à peine 6 km sur un circuit que peu d’entre nous connaissent. Le village, situé au sommet d’une colline, nous permettra de découvrir de vastes panoramas. A la différence des balades sur nos terres morvandelles aucune forêt ne limite l’horizon. Fait exceptionnel par rapport à nos sorties précédentes, la visibilité est exceptionnelle.
Des prés… dans ces prés plutôt des chevaux, des fermes isolées souvent inoccupées, réduites à un rôle de grange et d’abri pour le matériel, également pour quelques-unes encore rares, reconverties en centre équestre.
C’est une sortie à privilégier en cette saison encore frisquette mais à éviter absolument en été faute d’ombrage.
Nous commençons par une longue descente. Daniel suppose avec un peu d’appréhension qu’elle sera compensée par autant de montées.
Nous quitterons régulièrement le goudron pour emprunter des chemins boueux à souhait, malaxés par le piétinement des chevaux.
C’est une marche douce, les gazelles s’arrêtent régulièrement pour favoriser les regroupements dont l’un consacré à la halte « blagounettes ». Jacques G à l’art de tangenter la ligne rouge du shocking pour les oreilles chastes (mais y en a-t-il encore ?) pour une chute acceptée par le chef de la censure.
Saint Eusèbe a connu quelques faits historiques marquants que nous tenons à porter à votre connaissance.
Qui était Saint Eusèbe qui a donné son nom à la commune ?
Nous avons le choix. Ma préférence va au Saint suivant mais je ne garantis pas que celui-ci soit le vrai St Patron de ce village.
D'origine
grecque et sans doute médecin, il fut indulgent aux "lapsi" (ceux qui
avaient renié leur foi devant les tortures). Il enseignait que ces malheureux
avaient le droit de pleurer leur crime. Il rencontra alors une opposition telle
à l'intérieur même de l'Église que l'empereur Maxence l'exila en même temps que
son principal opposant, Héraclius.
Saint Eusèbe mourut durant cet exil en Sicile.
En Sicile, en 309 ou 310, la naissance au ciel de saint Eusèbe, pape. Énergique
témoin du Christ, il fut déporté dans cette île par l'empereur Maxence et,
maintenu loin de sa patrie terrestre, mérita d'obtenir celle du ciel. Son corps
fut déposé à Rome au cimetière de Calliste.
.La paroisse
de Saint-Eusèbe est très ancienne. Elle existait vers l'an 1100.
Elle s'est créée autour du Château de la Motte qui était une ancienne motte
féodale
Epoque romaine Exploitation de la « terre à tuile et à poterie » sur le territoire dit d’AVOISE. Cette parcelle de terre aliénée du territoire de la commune de saint Eusèbe en 1854 formera la ville de Montchanin Les Mines.
1658 :La duchesse Elisabeth Alexandrine de
BOURBON, comtesse du Charollais se rend de Charolles à Dijon. Selon la légende,
au hameau des Brosses (actuel bois BRETOUX) situé sur le territoire de Saint
Eusèbe, son carrosse s’enlise dans la boue et les habitants lui portent
secours.
En remerciement du service apportée, la duchesse de BOURBON cède le territoire
des brosses, ainsi que la forêt domaniale d’avoise aux habitants.
Ces deux grandes parcelles de terre (329 hectares) seront aliénées en 1854 pour
former Montchanin les Mines. (Acte de cession établi en 1751).
1709 : La grande famine débute par un
terrible hiver qui anéantit toutes chances de semailles et récoltes.
Pour la paroisse de Saint-Eusèbe, on dénombre 51 victimes mortes de faim, dont
38 enfants.
En ce qui concerne la paroisse du Gratoux, 19 personnes meurent de faim.
1750 : Découverte du charbon sur le territoire des Brosses. Les bois dont le village tire son nom sont exploités pour le compte de la Marine Royale.
1794 :« Ce jourdhuy, 4 frimaire de l’an
II (1792) les communes portant le nom d’un saint se devront de charger de nom »
Saint Eusèbe est rebaptisé SPARTE… pour quelques temps seulement, bientôt elle
s’appellera MONTFLEURY.
1854 : Naissance de Montchanin les Mines. Une
partie de la commune de Saint Eusebe des Bois (les Brosses et la Forêt d’AVOISE
- env. 328 ha.) est aliéné de ladite commune à la demande de ses habitants.
Ceux ci sont principalement employés aux tuileries et à la compagnie Houilière
du Creusot. La population de Saint-Eusèbe passe alors de 2255 en 1851 à 1023 en
1856.
Pour étayer leur demande, ils font valoir la scolarisation de leurs enfants sur
le territoire des brosses, l’éloignement du centre administratif à Saint Eusèbe
ainsi que l’implantation de l’église au bourg de Saint-Eusèbe.
Leur demande est acceptée le 31/05/1854 par un décret signe de Louis Napoléon,
empereur des français »
1939-1945 :
Juillet 1940 : établissement de la ligne de démarcation qui coupe Saint Eusèbe
jusqu'en 1943. Au cours de la seconde guerre mondiale, la ligne de démarcation
entre la zone occupée par les Allemands et la zone encore libre passait par le
village. (Voir le tableau joint dans les photos).
Pour des infos supplémentaires voir sur internet Commune de St Eusèbe, accueil.
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Le groupe au départ. |
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Paysage. |
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Le Mont Saint Vincent. |
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Sur le goudron. |
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On doit quitter la route. |
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Le balisage a été performant. |
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Un chemin boueux à souhait. |
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La pause blagounette. |
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Rencontre sympathique. |
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"Qui c'est ceux-là ?" ont l'air de penser les chevaux. |
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2 retardataires. |
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Calvaire près du bourg. |
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L'église dont le clocher a été créé en 1905. |
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Panneau didactique fournissant des infos sur la ligne de démarcation. |
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Le tracé. Il a été fait en sens inverse. |