Séjour à La Bourboule au jour le jour


Vendredi.

Malgré leur désir de pratiquer le covoiturage, les 21 participants sont répartis dans 7 voitures. Nous ne sommes pas libres en même temps et les bagages sont conséquents puisque nous emmenons nos provisions. Nous faisons une exception pour le fromage que nous avons choisi local. Il faut qu’une voiture au moins, arrive avant la fermeture de la fromagerie.

Michel est cette année encore l’organisateur du week-end. En plus il a déjà pratiqué le site. Il nous paraît soucieux. La répartition dans les chambres est un véritable casse-tête. Certains ont un numéro fétiche, les uns redoutent les ronfleurs, d’autres craignent les lits superposés. Le numéro fétiche, au dire des voisins, se révélera une chambre hantée ; il y aura bien des ronflements mais aucun ne se reconnaîtra comme ronfleur.
Le gîte a dû avoir son heure de gloire dans les années 50 quand La Bourboule n’était pas en concurrence avec toutes les stations thermales modernes. Il nous convient cependant bien malgré un lave-vaisselle déficient qui sera remplacé le deuxième jour, notre hébergeur ayant pallié manuellement sa défaillance. L’arrivée tardive de Ghislaine et Pascal est saluée par un ban bourguignon plein d’entrain qui contraste avec la morne sortie silencieuse du bar voisin des supporters du Stade Clermontois battu par Toulouse. Nos deux retardataires avaient mangé. Heureusement car même si nous avions bien pensé à eux lors de l’apéritif et du repas froid qui suivait, il ne restait pas de quoi faire bombance.

Samedi.

Tintamarre habituel de Martine qui ne surprend plus personne et qui n’amène aucun commentaire. C’est devenu tellement banal que le lendemain elle changera de tactique. Nous nous sentirons frustrés par cette absence de vacarme comme quoi on s’habitue à tout.

Bob et Monique ont acheté du pain frais mais quelle confiture choisir , chacun y étant allé de sa recette et de son fruit favori.
Nous décidons d’être opérationnels à 9 h 30. Chacun prépare son pique-nique. Le temps étant beau mais frais, nous pourrons à nouveau faire honneur aux succulentes terrines de Michel qui ne souffriront pas de la chaleur.
Nous rejoignons la station du Mont Dore. Brigitte, encore convalescente, prendra l’option télécabine, accompagnée par Robert. Ils nous rejoindront un peu avant le sommet du Puy de Sancy.

Le pourcentage de la pente s’accentuera au fur et à mesure de la montée. Nous aborderons même une mini escalade à travers des rochers avant de finir par un nombre impressionnant de marches.

En cours de montée nous pourrons admirer quelques chamois plus farouches que ceux du Jura. Ghislaine et Pascal nous font réviser la flore montagnarde.

Nous voici à 1886 m. Nous soufflons un petit quart d’heure. Michel avise Trois Filles. Il a toujours été sensible à leur charme même si, dans le cas présent il s’agit de trois énormes rochers ( donzelles enfantées par Vulcain). C’est là que nous pique-niquerons, à l’abri du vent.

Nous revenons sur nos pas et redescendons dans la vallée par une piste de ski bordée de canons à neige. Brigitte tombe (au propre comme au figuré) sur une pierre qui ne nous disait rien jusqu’alors mais que nous contemplerons avec respect quand elle nous aura tout dit de son histoire (voir les commentaires géologiques qui viendront un de ces quatre). Nos sens sont en éveil ce qui nous permet de distinguer quelques marmottes signalées par le sifflement du guetteur de service. Une paroi nous intrigue. Nous pensons à des orgues volcaniques. Ce n’en sont pas (plus de détails sur le site: planet-terre.ens-lyon.fr/.../LOM-orgues-volcaniques.xml )

Nous passons à proximité de la source de la Dordogne, confluent de la Dore et de la Dogne et rejoignons les voitures contents de terminer cette descente caillouteuse. Mais il n’est pas tard. Et si nous nous arrêtions au Mont Dore ? Et si nous buvions un coup ? Le programme est adopté à l’unanimité. Nous entrons dans une fromagerie puis nous tombons en arrêt devant une pâtisserie biscuiterie qui présente dans sa devanture des meringues impressionnantes. Christian qui nous avait déjà gâtés la veille avec des objets promotionnels nous rejoint au café de la Place, les mains encombrées de ces pâtisseries.

C’est alors que Brigitte, experte en géologie, annonce qu’il serait dommage de ne pas découvrir les Roches Tuilière et Sanadoire (jl.franchomme.free.fr/roche_tuiliere/roche_tuiliere.htm ) Nous prenons les voitures pour y arriver. La visibilité est parfaite et nous distinguons bien la vallée du Chausse, vallée glaciaire où affleure le granit.

Petit crochet par la supérette où nous avons commandé la viande, le matin. Pas besoin de nous présenter. Nos célèbres maillots jonquille valent tous les passeports.

Pendant que nous savourons l’apéritif au Champagne s’il vous plaît offert par l’un de nous dont l’anniversaire tombe régulièrement aux alentours du W.E., les cuisiniers préparent le barbecue. Le repas sera gaulois, c'est-à-dire qu’ on y parlera fort, qu’on y rira beaucoup et qu’on y mangera et boira copieusement. Le fromage sera de la fête mais moins que les desserts. Chacun aura rivalisé de savoir-faire pour régaler les fins gourmets que nous sommes.

La culture n’est pas oubliée. Cette année pas de cours sur l’utilisation des éponges dans la reproduction pour avoir des fromages de chèvre toute l’année mais un exposé de Brigitte sur le volcanisme du Massif Central. Elle sait se mettre à la portée de son auditoire et ses références à différentes pâtes pâtissières frappent notre imagination. Ensuite, c’est plus ludique avec le visionnement des photos du jour. L’achat d’un vidéoprojecteur évoqué dans les dépenses envisageable se révèle prioritaire. Seul Michel veillera pour caler les factures de chaque participant.

Dimanche.

Toujours le beau temps mais cerise sur le gâteau, il fait chaud. Comme l’a suggéré Pascal, nous allons charger les voitures, préparer nos pique-niques et prendre le chemin du retour avec une balade sur les puys de Lassolas et de la Vache. Auparavant, nous réglons la facture du séjour.

« Ne vous souciez pas du ménage, je m’en charge » avait dit le propriétaire du gîte. Ce qu’il n’avait pas précisé c’est qu’il le facturerait. Malgré ce surplus, notre séjour représente un coût modeste, un peu plus en tenant compte du déplacement et de ce que nous avons apporté en nourriture.

Nous parquons les voitures à la Maison du Parc et entamons un agréable parcours bien plat en forêt. Cela ne durera pas. Nous sommes prévenus en voyant les flancs dénudés et rougeâtres des 2 volcans. Cela monte, une pente rendue pénible par le sol friable qui se dérobe sous nos pas. Un faux-plat nous donne un faux espoir. La côte reprend de plus belle. Surprise, à mi-pente nous rencontrons un jeune Broyant engagé dans la descente. Il est midi quand nous arrivons au sommet du Puy de Lassolas. Michel offre un petit remontant au groupe aligné sagement sur la crête.

 Nous repartons cette fois en direction du second volcan. Un vaste panorama s’offre à nous. Les anciennes coulées de laves sont couvertes de conifères. Après une demi-heure de marche descendante puis remontante avec des escaliers aux marches inégales, nous trouvons un lieu propice au pique-nique. La place prévue initialement était déjà occupée. Nous descendrons ensuite vers la carrière maintenant abandonnée du Puy de la Vache : descente pénible, casse-pattes, glissante avec un nombre élevé de marches. Le groupe s’étire. Les derniers arrivants sont ovationnés avec pour chacun d’eux un ban bourguignon mais la palme de la popularité revient à Brigitte qui a été très courageuse et toujours aussi intéressante dans ses explications. La carrière creusée dans un cratère égueulé recèle un bon nombres de bombes ce qui permet d’imaginer la puissance des éruptions.
Nous revenons sur nos pas. Les voitures nous attendent, intactes mais surchauffées. Nous faisons un tour trop superficiel à la Maison du Parc. Elle mériterait une visite approfondie, un jour de pluie par exemple.

Il est temps de repartir après de sobres paroles de remerciements aux participants garants de la réussite de ces 2 jours et des autocongratulations pour notre bonne entente.

Les projets pour 2012 sont déjà dans toutes les têtes mais nous risquons d’être victimes de notre succès et il paraît difficile d’augmenter la taille du groupe si nous continuons la formule actuelle qui demande un bon investissement.














Aucun commentaire: