Aux alentours de l'étang de Poisson

3 interprétations de cette rando dont l'une en Alexandrins et une autre sur les paroles d'une célèbre chanson.

Ce dimanche, point d’eau dans l’étang ou si peu ! Mais où était-elle donc passée ? La réponse ne se fit pas attendre longtemps… Elle nous vint du ciel sous la forme d’une averse qui nous tint compagnie une bonne partie de la randonnée.
En ces temps où l’on parle à tort et à travers de critères d’appartenance identitaire, il en est un qui caractérise le Morvandiau, c’est la jubilation qu’il éprouve à marcher sous la pluie. Là où la plupart courbent l’échine sous les giboulées, il s’extasie face à un arc en ciel. Il rêve devant une armée d’arbres spectraux émergeant de la brume. Il prend un air outré quand le guide de service suggère de raccourcir le trajet.
Nous sommes 14 au départ puis 16 quand Noël faisant fi des indications précises de Jacques nous aura rejoints accompagné de sa fidèle Monique et enfin 17 quand le président pris par une réunion matinale suivie d’un inévitable repas nous retrouvera à mi-parcours, accueilli par des alléluias profanes que sa surdité naissante lui permit d’interpréter comme des marques sincères d’affection.
Ce parcours aura été dédié totalement à la découverte de la nature. Il y eut bien la maison de maître de Lavaux baptisée pompeusement château par notre pilote mais elle le laissa sans voix, Internet étant muet sur la question. L’interview d’un autochtone par Véronique n’apporta pas les informations espérées.
Pour ne pas le vexer, quelques-uns se résolurent à accepter l’offrande d’un pommier aux fruits tentateurs, sachant pertinemment qu’ils n’avaient rien de défendus, le diable fourchu qui aurait pu en revendiquer la propriété étant certainement  assis bien au chaud devant sa télé, invention démoniaque pour les Eves et Adams superficiels du vingt et unième siècle.
A quelques encablures de l’arrivée, le soleil vient nous narguer mais nous ne lui en tenons pas rigueur car il magnifie le vallon que nous parcourons à mi-hauteur. 

Autres visions de cette rando à la suite des photos











Randonnée du 19 novembre, autour de l'étang de Poisson. Alexandrins librement inspirés de la tirade de Don Rodrigue dans Le Cid, acte IV scène 3.
Nous partîmes douze, mais par un prompt renfort
Nous nous vîmes seize en rejoignant le bord,
Tant, à nous voir marcher avec un tel élan,
Les plus détrempés reprenaient de courage !
Sur les Kways et les ponchos, la pluie tombe drue,
Mais d'un pas décidé, nous cheminons, vaillants,
Certains croquant des pommes, tout en narguant les nues.
Des blondes d'Aquitaine nous regardent passer,
Et la terre, et les prés, et les arbres, et l'étang,
Sont comme une photo aux couleurs délavées.

Notre président, qui manquait à la troupe,
Sous un parapluie bleu au détour d'un chemin,
Brûlant d'impatience, rejoint enfin le groupe !
Nous arrêtons la marche, et tous en même temps
Poussons jusques au ciel mille cris éclatants.
Par son commandement les seize randonneurs
D'un même pas avancent, devisant de bon coeur.
Il va de tous côtés encourager les nôtres,
Faire avancer les uns, et soutenir les autres,
Parler à ceux qui traînent, les pousser à leur tour,
Et arriver au but à la tombée du jour.
Soudain, une obscure clarté tombe des nuages,
Pour finir le soleil nous offre un arc-en-ciel ;
Le gris se pare de couleurs, et comme c'est très beau
Les randonneurs mouillés prennent des photos.

Nous arrivons enfin à nos automobiles,
Point de chapiteau, point de table ni auvent,
Mais des croquants aux noix, gâteau au chocolat,
Gâteau à la semoule, et verres de sodas,
La bande requinquée apprécia ces douceurs
Et le festin cessa faute de petits-beurre.

Cécile a dit...

Somewhere over the rainbow
Way up high
And the dreams that you dreamed of
Once in a lullaby
Somewhere over the rainbow
Blue birds fly
And the dreams that you dreamed of
Dreams really do come true...

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