Escapade chez les Arvernes, le reportage de Catherine


ESCAPADE  CHEZ LES ARVERNES – 1°, 2 et 3 juin 2012

Vendredi 1° juin :

Nous sommes seize volontaires pour cette aventure auvergnate proposée par Michel. Nous quittons la Saône-et-Loire en fin d'après-midi, répartis dans quatre voitures dont les coffres regorgent de vivres, de bouteilles (on ne sait jamais ) et accessoirement  de chaussures de randonnée et de sacs à dos.

Les premiers arrivés au gîte municipal du village de Charbonnières-les-Varennes contactent Mme V. qui leur fait visiter les lieux. C'est une grande bâtisse  longtemps restée en ruines, puis rachetée par la mairie et restaurée il y a une douzaine d'années. C'est très propre, très confortable, parfaitement équipé. Lorsque le restant de la troupe arrive et une fois l'installation dans les chambres terminée, les choses sérieuses commencent : investir la cuisine, remplir le frigo, préparer le repas ( "zut! j'ai oublié le beurre cru du Jura !" s'en mordra les doigts Martine et le lui rappellerons-nous tout le weekend ). C'est rondement mené, comme on peut l'imaginer, tout comme l'apéritif qui se tient dans le petit jardin. L'eau n'est pas potable à la fontaine, qu'à cela ne tienne, nous buvons du rosé pamplemousse. Il faut savoir s'adapter aux contingences.

A TAAAABLE !!! On doit se placer par ordre alphabétique, demain ce sera par dates de naissance. Tout le monde se régale des pâtes fraîches à la carbonara préparées par Martine,  la salade, le chèvre, le comté, le cacouyard ( ça vient du Jura, c'est rond, ça ressemble au reblochon, ce n'en est pas, ça a le goût des noix, c'est bon ) et les desserts passent tout aussi bien. Tout comme la poire dans le gosier de certains...Happy birthday Bernard, happy birthday Bernard !!!

Après les nourritures terrestres, les nourritures de l'esprit s'imposent : nous terminons la soirée par le jeu des 1000 questions sur l'Auvergne. Et sous le feu ( presque roulant ) des questions de Martine qui orchestre la partie,  l' équipe A et l'équipe B s'affrontent dans un duel sans merci ! C'est une joute acerbe, sans concessions, tous les coups sont permis pour déstabiliser l'adversaire, l'humilier, lui faire mordre la poussière ! L'équipe A démarre en force et mène le jeu tambour battant, l'équipe B manque de réussite, n'a pas le mental et perd confiance mais se reprend  grâce à des questions très faciles. L'équipe A, magnanime, accepte le match nul  sans discuter. AU LIT tout le monde !!!

Samedi 2 juin

Petit déjeuner. Christian est préoccupé, une question métaphysique le tarabuste :
                                           " Vous avez la barre de la poire ?"
Grand ciel bleu, soleil radieux, café, tartines, confitures maison ( Martine, où est le beurre ??? ) crème solaire, distribution du pique-nique, sacs à dos, bâtons. En route pour le puy de Pariou et le puy de Côme via le fournil du village de Loubeyrat où nous faisons la connaissance du sympathique boulanger, meilleur ouvrier de France. Il nous fait visiter son fournil, qui date de 1865. L'autochtone est très accueillant. Ca sent bon le bon pain et la brioche. On en oublierait que nous avons prévu une randonnée !

L'ascension du puy Pariou ne pose aucun problème, le sentier est ombragé, le dénivelé raisonnable. A 1209 m d'altitude, la vue sur le puy de Dôme et la chaîne des volcans est impressionnante. Nous descendons dans le fond du cratère, nous sommes minuscules, allongés dans un immense bol vert, le ciel bleu au-dessus de nos têtes ! Quelques photos, quelques douceurs, nous remontons au bord du cratère. Brigitte déploie une magnifique carte géologique, nous donne de savantes explications, répond à nos questions, comme elle sait si bien le faire. La suite du parcours se fait par un grand escalier de bois, face au puy de Dôme qui grandit au fur et à mesure que nous descendons. Objectif, pique-nique à l'ombre, entre le grand Suchet et le Cliersou pour ensuite affronter l'ascension du puy de Côme à 1253 m d'altitude. La montée est très raide, fort heureusement la plus grande partie du sentier est ombragée. Le panorama au sommet vaut la peine qu'on se donne, nous faisons le tour du cratère . Le ciel s'est légèrement ennuagé, le vent souffle, nous reprenons le nôtre avant de redescendre par le même chemin. Malgré sa genouillère nouvelle génération, Michel commence à traîner la patte, mais il souffrira en silence et avec le sourire jusqu'au parking où nous attendent les voitures. Sur la route du retour, notre envie de boire une bière bien fraîche à la terrasse d'une auberge sera vite déçue, le serveur nous indique qu'il a autre chose à faire que de nous servir. L'autochtone peut être très désagréable.

Vexés, nous rentrons au gîte, prenons une douche et entamons un apéritif consolateur et sans frontière : Bourgogne blanc, blanc du Var, Gewurztraminer, rosé, quiche, gougères, rillettes de saumon, tapenade...Comme il se doit les hommes s'occupent du barbecue, ils savent si bien le faire ! Que ferait-on sans eux ? Comme prévu, nous nous plaçons à table par dates de naissance, seule entorse à la règle, Marie F et son ami venus nous rendre visite de Clermont Ferrand, ne voient aucun inconvénient à s'asseoir  chez les vieux.

Nous terminons la soirée dans la salle de détente par la projection des photos prises par les uns et les autres depuis notre arrivée et une petite causerie de Brigitte en 3 points :

1. Présentation géographique de la chaîne des puys. Les volcans d'Auvergne sont récents
    puisque le puy de Côme et le Pariou existent depuis environ 8000 / 9000 ans seulement
    Découverte de la nature volcanique du massif par Guettard en 1752.

2. Rapide aperçu de la formation géologique.

3. Explication des différents types de volcans.

Merci Brigitte !

Dimanche 3 juin

Petit déjeuner. Une question tarabuste chacun d'entre nous " Vous avez entendu l'orage ?" Certains oui, d'autres non.

Ciel tourmenté, ambiance très humide, venteuse. Que faire ? Nous décidons, grâce aux conseils éclairés de Brigitte (encore elle !) de visiter les sources pétrifiantes de Gimaud à quelques kilomètres de là. L'entrée ne paie pas de mine mais la jeune guide est très accueillante et chaleureuse et ce que nous découvrons est étonnant. ( voir le document )

Nous poursuivons par une petite boucle de 2 km à travers champs jusqu'au "puits qui bout",
un puits naturel où une eau à 25° semble bouillir.  

Nous quittons l'Auvergne et le gîte après le déjeuner. En route pour de nouvelles aventures !

Ce que nous avons vu :
  • du muguet en fleurs, des orchis, de la parisette, de l'ail des ours, de la gentiane, des centaurées, des véroniques, des pensées sauvages, la salmone de Valerand...
  • des drapeaux et ballons jaunes et bleus
  • des supporters de l'équipe de rugby de Clermont
  • des volcans
  • un fan de Johnny et sa collection de briquets, verres, photos, cassettes vidéos, livres à l'effigie de l'idôle des jeunes.
Aphorismes :
Tout cul tendu mérite son dû.
Gâteau du matin n'empêche pas le turbin.

Devinettes :
Je suis allée au marché de Cavaillon. Il y avait des melons. J'en ai choisi un. Il était beau, il était rond, il sentait bon. J'ai pris un couteau, je l'ai coupé en deux. De quel côté se trouve la queue  ?  Je suis allée au marché.......................................

Qu'est-ce que le "milliard " auvergnat  ? un navet, un gâteau fourré de fruit ou un fromage ?

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