Bauges 2017



Les amuriens  - de l’espèce des primates appartenant à la famille des hominidés-  forment un groupe d’une soixantaine d’individus endémiques de la vallée du Mesvrin et des alentours. Ils se distinguent par une très bonne maîtrise de la bipédie et par leur besoin impératif de marcher. Ils peuvent parcourir de 2.5 à 4 km/heure avec des pointes maximales à 4.5 km/h sur de courtes distances selon leur condition physique. Ils sont plutôt sédentaires et pratiquent la marche sur leur territoire essentiellement.
Cependant, une partie d’entre eux (environ une trentaine) effectuent chaque année de courtes migrations saisonnières, généralement au printemps. Ils se déplacent en voiture par petits groupes de 3 ou 4  et s’orientent grâce à un système interne à leurs véhicules appelé GPS. Ils ne passent pas plus de 3 jours sur leur lieu de transhumance. On ignore encore ce qui les pousse à migrer vers des lieux différents chaque fois. Ainsi, au cours des années passées,  on a pu observer des amuriens dans le Jura, au bord du lac de Der, en Auvergne, dans le Pilat et jusque dans le sud de la France.
Les 26, 27 et 28 mai 2017,  c’est dans le massif des Bauges en Savoie qu’on les a vus ET entendus  à plusieurs reprises .En effet, ils se distinguent particulièrement par une étrange habitude, celle de manifester leur contentement en remuant les mains et en  entonnant une goualante qui part d’un « la la la lalalalalère » grave et se termine par un « hip hip hip hourra » aigu suivi d’une salve d’applaudissements retentissants.
 Ils ont établi leur dortoir collectif à la base de loisirs de Lescheraines au cœur du massif et ont assouvi leur besoin impératif de marcher dès le vendredi après-midi : une boucle de 10 km au départ de La Feclaz jusqu’à la Croix de Nivolet à 1537m d’altitude, vue brumeuse mais imprenable sur Chambéry, Aix-les-Bains et le lac du Bourget.
La journée entière du samedi a été à nouveau consacrée à la marche : 1 4km, en particulier en ligne de crête pour atteindre le sommet du mont Pelat, 1543m. Il est à noter qu’en ce lieu et ce jour-là, une autre espèce d’hominidés a pu être observée, des individus, mâles pour la plupart, à l’instinct apparemment moins grégaire que les amuriens mais certainement plus jeunes et nettement plus rapides. Ces fringants bipèdes participaient au GR73,  Grand Raid  73 km. D’après le site http://www.courzyvite.run/17Resultats/GrandRaid73-2017  le vainqueur, Antoine Jannin, 40 ans a parcouru les 73km avec une moyenne de 7,47 km/h. A noter que la première femme à l’arrivée, Géraldine Prost, 33 ans, a fini 4ème avec une moyenne de 6,73 km/h.
Dimanche matin, voilà nos amuriens repartis pour 7km sur le circuit des tannes, dolines et glacières du mont Margeriaz. Randonnée riche de découvertes géologiques et observations botaniques qui feront dire à l’un d’eux : « Au moins on mourra moins bêtes. » 

Le vendredi.






















Le samedi

































Le dimanche























 

  • Les tannes = gouffres.
  • Les dolines = creux circulaires très nombreux sur le plateau.
  • Les glacières = gouffres dans lesquels s’accumulait de la glace. Les habitants de Aillons propriétaires des pâturages louaient ces gouffres à ceux de Thoiry qui découpaient la glace la descendaient à dos de mulets par le col de la Verne, la stockaient dans des glacières artificielles (glacière de la Rippe) et la vendaient à la ville.

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