VALLÉE De pré long (12 km – 400 m)
AU FIL DE LA PROMENADE ...
St Symphorien (quelques éléments d’histoire)
Traces d’occupation néolithique puis gallo-romaine autour de
la source de Grisy. Une voie romaine aurait suivi la vallée de la Brume en direction d’Autun.
Un château féodal à Marnay a abrité des écorcheurs pendant la guerre de cent
ans. Pendant la révolution, le village a pris le nom de « Le
Pelletier ». Le château de Marigny a été incendié en 1814 par les
Autrichiens. (*)
Rue Tapin
Le nom de la première rue empruntée prête à un certain
nombre d’hypothèses. Internet propose : le nom donné à celui qui battait
le tambour, qui faisait du bruit, le surnom de qui se cache, qui est sournois
(dérivé du verbe se tapir)…
La mémoire locale est divisée : il semblerait que,
jadis, les soirs de bal à la salle des fêtes, les jeunes avaient coutume de
chahuter et de mener du tapage dans cette rue. Christian nous en a proposé une
version plus basique, bien qu’il se soit défendu de parler d’expérience.
L’entreprise du « Titi » Beaucarnot
Les prés que l’on longe en descendant sur la Brume, et les imposants
bâtiments appartiennent à une activité
peu connue ; l’ « allotage ». Les centrales des grandes
surfaces exigent à date fixe (généralement hebdomadaire) de recevoir pour
l’abattage un nombre défini de bêtes de caractéristiques identiques. Le rôle de
l’alloteur est d’approvisionner des bêtes à partir des élevages et de
constituer des « lots » conformes et de les expédier. Il s’y prépare
également des lots pour l’Espagne ou l’Italie où les conditions d’engraissage
sont plus favorable.
La Brume
Ancien nom : Le Grisy. La Brume prend sa source à
Uchon, aux étangs du Prieuré et dessine une belle vallée de 10 kilomètres, en
grande partie sur la commune de Saint-Symphorien-de-Marmagne.
Moulin de Creuzille
Une meule datant probablement des gallo-romains atteste le
caractère ancien du moulin.
On trouve trace du fonctionnement du moulin en 1749.
Il comportait alors deux roues à augets. Il était alimenté
par une dérivation depuis Hauterive (1,5 km).
Le bâtiment du moulin à huile a été démoli en 1954.
Après de nombreuses modernisations, le moulin à farine a
cessé son activité en décembre 1980, au décès de M. Lacroix, le dernier meunier
de St Symphorien. (*)
L’Usine
Petite entreprise de teinture construite par des teinturiers
lyonnais.
En 1852, l’ « usine » employait 7 personnes. Elle
utilisait le bois de châtaigner, matière première abondante dans la région,
dont la distillation fournissait la teinture. (*)
Dans le chemin creux qui descend vers l’Usine (hors circuit)
, avec un peu d’attention, on retrouve la trace de plateformes des
charbonniers.
Habitats anciens
Sur le parcours, de nombreux « murgers » et
plusieurs ruines (Persoy, Verne Suleau …) témoignent d’une activité agricole
disparue au profit de la forêt. Le cadastre de 1823 montre un boisement très
faible (dominé par la châtaigneraie) par rapport aux terres cultivées.
Source de Grisy
Les anciens cadastres mentionnent, en bordure du ruisseau de
Grisy, à hauteur d’Hauterive, une « Pâture de la Maladière »,
voisine d’une parcelle dite « Le Couvent ». Il y avait donc là une « maladière »,
établissement hospitalier médiéval tenu, comme cela était d’usage, par une
communauté monastique. Les deux ont disparu sans laisser de souvenirs. On peut
supposer que les vertus curatives de la « bourbière chaude de la Crôte », déjà connues
des habitants préhistoriques puis gallo-romains (découverte d'une station
néolithique et d'un captage en bois avec divers objets de l'époque romaine),
avant d’être redécouvertes durant la guerre de 1914-1918, au profit des blessés
soignés au Creusot, n’ont pas été étrangères à l’implantation de cette
maladière située à moins de 1500
m. en aval des captages.
Paisy le Bas
Entre 1919 et 1925, une usine « moderne » occupant
plus de 20 personnes produisait 2 tonnes de pâtes alimentaires par jour. Elle
utilisait des semoules en provenance d’Afrique du Nord, du Canada et des
U.S.A., approvisionnées par la gare de Marmagne.
Un moulin, démoli en 1991, produisait du « brut »
pour les animaux et de la farine boulangère. Il était alimenté par une
dérivation de la brume et avait été doté d’une turbine à vapeur pour pallier
les périodes de basses eaux. (*)
Les Riaux
L’uranium, sujet sensible. Remarqué dès 1797, un gisement
est mis à jour en 1832. Il sera exploité quelques années sous le nom d’Autunite
pour la coloration du verre puis abandonné vers 1855. Reprise en 1905,
mobilisant une vingtaine d’hommes,
l’exploitation sera de nouveau abandonnée pour être reprise en 1946 par
le C.E.A. avec des moyens plus importants (200 hommes) exploité jusqu’en 1949,
date à laquelle le minerai s’avère trop pauvre. En 1994, après une vaste
campagne de prospection, un projet de la COGEMA de reprendre l’exploitation se heurtait à
une levée de boucliers de la population. Tout risque de voir ressortir ce
projet ne semble pas totalement écarté.
La pierre de la Dinde
Sur le chemin du retour, entre les Riaux et Eguilly, au bord
de l’aimable balcon qui domine la vallée de la Brume, on trouve une curieuse pierre
fendue. La légende locale dit qu’une Dame d’un hameau voisin surnommée – allez
savoir pourquoi - « La Dinde » venait s’y asseoir et que la pierre en
perpétue le souvenir … Si vous en savez davantage …
Quelques hypothèses de toponymie
Les Riaux : Riau, riou, riot : ruisseau
(Centre, Yonne)
La Crôte :
Creux, Creusot, Crot, Crote, Crotot… désignent soit des dépressions naturelles,
soit des résultats de terrassements. Pourrait également venir du celtique
« Cracos », terrain pierreux. Au choix.
L’Eguilly : Préfixe « Egue » Ancien
français : eau. Ce nom pourrait être associé à une source. Un captage
jouxte la route d’accès à la croix.
Creuzille : Serait à rapprocher de creux
On peut retrouver le document complet sur le site
« louvetiere.fr » (Randonner alentour>Escapades)
(*) Ces informations ont été puisées dans
l’excellent recueil « Souvenirs de St Symphorien de Marmagne » publié
par le Foyer Rural en 1991, consultable (et peut être encore disponible) à la
bibliothèque.
Dimanche 3 mars
Alors… il y avait la
nécessaire tarte à la semoule d’Autun, un far aux pruneaux de la Marolle, des
beignets avec et sans sucre de Perrecy les Forges, un gâteau à la compote et
aux épices du plateau d’Antully, un cake aux fruits secs d’Angleterre, des
biscuits aux fruits confits de Saint Sym, des croquants aux amandes de Broye,
un gâteau à la farine de châtaigne de Montcenis, du thé vert, des jus de fruit.
Ah, j’allais
oublier… nous avons marché aussi. Nous étions 23 au départ de Saint Symphorien,
20 pour le circuit de 13km et 3 pour la boucle de 9km. Sous la conduite de
Jacques et son grand petit-fils, nous avons emprunté d’aimables sentiers en
sous-bois, en crête, en balcon, nous avons gravi d’aimables crapuchots, et
quelques sacrés coups d’cul, nous avons vu la Certenue, le Mont St Vincent, la
vallée de la Brume, du Mesvrin, ET, n’en déplaise à quelques sceptiques, le
Mont Blanc .
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