Nos randos se suivent mais ne se ressemblent pas…
Arrivés à Essertenne pour la rando du dimanche 10 novembre, ils s’étaient écriés « PURÉE ! » tant le paysage alentour était noyé dans un brouillard dense. Rien à voir avec ce dimanche 24 novembre où nous avons profité d’un très beau temps, anormalement doux et venté.
Jacques L. nous a guidés sur un circuit de presque 10 km au départ du Temple des Mille Bouddhas, (non pas au Tibet !) à la Boulaye. Il avait pris soin de nous recommander un équipement adapté à un chemin de débardage. Et qui dit débardage sait ce qui l’attend en cette saison : fange, bouillasse, gadoue, bauge, bourbier, en un mot boue !
Nous suivons une petite route (sèche) au départ puis prenons un beau chemin caillouteux (sec) qui grimpe progressivement mais sûrement jusqu’au GR131. Une halte à la croisée des sentiers s’impose pour une lecture du paysage : au loin, d’un côté, le Charolais, les monts du Mâconnais, de l’autre ceux du Morvan. St Eugène c’est par là, Dettey par là… Ça souffle fort. Nos cheveux sont en bataille, nos godasses sont poussiéreuses (mais... sèches). Nous nous impatientons : « Alors, cette boue ? C’est pour quand ? » Le GR s’enfonce peu à peu à travers bois. Nous marchons sur un tapis de feuilles mortes (sèches), à l’abri du vent. Quelques arbres ont gardé leurs belles couleurs automnales. Nous nous impatientons : « Alors, cette boue ? C’est pour quand ? » Il y a bien une petite flaque de temps à autre, c’est parfois un peu mou sous les semelles … « Jacques, t’aurais pas un peu exagéré ? »
Nous avons fini de grimper et atteignons bientôt le Haut du Faîte (altitude 484m). Tiens, ça sent bon la résine. Oh, là-bas, ces grandes ornières ! Oh, tous ces fûts de douglas couchés ! Oh, cet énorme engin ! Nous arrivons à une fourche. Une négociation s’impose : quel chemin prendre, celui de droite d’aspect praticable ou de gauche, un peu moins ? Nous tombons d’accord pour celui de gauche qui correspond au circuit préparé par Jacques. Pour éviter un bourbier remarquable et atteindre notre but, il nous faut contourner les douglas abattus, éviter les pièges tendus par les ronces du sous-bois. Nous voilà sur le chemin. Les engins forestiers ont tassé la terre boueuse par endroits, nous pouvons donc avancer sans trop de peine mais fange promise fange due… Ça se corse ! On gauge, on glisse, on dérape, on s’enfonce, on s’embourbe mais Ô miracle des Mille Bouddhas, on ne déplore aucune chute. Seuls, bas de pantalon et godillots accusent le coup !
Après cet épisode pimenté, la fin de la randonnée semble bien fade, nous sortons du bois, descendons vers la vallée, retrouvons les rafales du vent, les prairies vertes et le temple bouddhiste.
Fade cette fin de randonnée ? Peut-être. Mais sûrement pas le pain d’épices, le gâteau aux pommes, les madeleines et les biscuits au gingembre arrosés de thé et de cidre !
On peut trouver des infos sur le temple bouddhiste sur le site de la Louvetière, rubrique Visiter.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire