Marchons sous la pluie.

Il a plu, ça nous a plu, disons jusqu’à deux kilomètres de la fin du parcours. Parce qu’à partir de là, la douceur insolente du mois d’octobre a été remplacée par une température en forte baisse. Ça s’est mis à tomber vraiment dru. Aucun doute, nous étions bien en novembre. Les sept participants ont terminé le circuit bien mouillés et n'avaient qu’une hâte, rejoindre leurs pénates pour boire quelque chose de chaud et se sécher. 

Le blog est là pour relater les commentaires qui se font habituellement au cours du parcours.
 
Le château actuel a été bâti au XVIIème siècle et il servait surtout à cette époque de relais de chasse. A la même époque, des éléments hétéroclites (linteaux avec accolade, pieds droits moulurés, colombages, fenêtre à coussièges, colonnes etc.) provenant de la destruction de l’ancienne bâtisse du 15e, seront réutilisés pour construire, près de l’entrée, le " chenil ".
Les origines du Breuil remontent à la nuit des temps. Le Paléolithique moyen est représenté par quelques rares outils Moustériens. Ces éléments montrent que l’Homme de Néanderthal a foulé le sol de la future commune du Breuil, voici plus de 60.000 ans. C’est au Néolithique que les premiers agriculteurs se manifestent. Plus de 300 silex, éclats ou outils correspondant à cette période ont été collectés à la Pointe des Bruyères. Placé sur le parcours de la voie d’Autun à Tournus et Mâcon, Le Breuil ne pouvait pas être à l’écart du monde gallo-romain. En 1858, au Garnoy, une grande quantité de monnaies romaines a été découverte fortuitement. Plus récemment, les vestiges gallo-romains trouvés non seulement à l’emplacement du bourg actuel, notamment à l’arrière du château, dans la proximité de l’église et de la nouvelle mairie, mais aussi près des Lavriots, des Buissons, du Paradis témoignent de l’existence de constructions gallo-romaines importantes.
L’église fait partie des nombreuses petites églises rurales qui, dans la seconde moitié du 12e et au début du 13e siècle, furent édifiées dans l’ombre des grandes abbayes cisterciennes de Bourgogne et de Franche-Comté. Ces monuments simples, sans fioritures, sont l’œuvre des architectes qui ont édifié les grandes abbatiales et inventé la voûte à croisée d’ogives. Un peu à l’image de l’abbaye de Fontenay, mais en beaucoup plus modeste, l’église du Breuil présente un plan Bernardin adapté à la rusticité d’une église paroissiale. 
Le chœur orienté au levant est à chevet plat et voûtes d’ogives. Autrefois il possédait trois grandes fenêtres qui sont aujourd’hui murées. Les ogives reposent sur quatre culots, ornés chacun d’une tête sculptée très fruste, intemporelle, tout à fait conformes à l’esprit cistercien. La croisée du transept qui est non saillant supporte le petit clocher à fenêtres géminées et flèche de pierre. Le bâtiment est maintenu par de solides contreforts et les corniches du chœur et du transept sont ornées de modillons " en engrenages " typiquement cisterciens. Dans la façade s’ouvre le portail dont le tympan monolithique trilobé et autrefois orné d’une croix ancrée constitue un élément récurrent des petites églises cisterciennes. Mentionnons également la croix de l’ancien cimetière installée sur la nouvelle place de l’église. Voici une quarantaine d’années, la croix avait déjà été restaurée et replacée à l’angle du mur du jardin du presbytère. Retrouvée vers 1840, elle gisait en piteux état dans l’ancien cimetière qui ceinturait l’église, brisée et amputée d’un bras, saccagée durant la période révolutionnaire. Comme nombre de ses semblables elle date du 16ème siècle. C’est à cette époque qu’est faite l’obligation d’enclore les cimetières et d’y dresser des croix afin de leur redonner leur caractère sacré qui allait jusqu’au droit d’asile. Il faut préciser qu’au Moyen Age les rapports avec la mort étaient bien différents des nôtres. Les cimetières s’ouvraient librement vers l’extérieur, les herbes folles poussaient entre et sur les sépultures. Les enfants y jouaient. Des marchés, des réunions et même des fêtes s’y tenaient. A l’occasion le bétail venait paître. Comme les églises, toutes ces croix étaient orientées vers l’est, c’est-à-dire que la face où figure le christ se trouvait à l’ouest pour, quand on le contemplait, être positionné en direction du levant. Du côté exposé à l’est la représentation de la Vierge regardait vers le levant, peut-être pour symboliser à chaque lever du jour la naissance et la résurrection de Jésus. 
Si le charbon n’avait pas existé, on aurait sans doute pu écrire une histoire récente du Breuil bien différente, dans un paysage presque inchangé, loin des vicissitudes d’un grand site industriel. 

Les sourires sont un peu forcés.

Le Président n'hésite pas à se mouiller au sens propre comme au sens figuré.
Le groupe a hâte de retrouver les voitures.


Un ancien moulin à vent joliment restauré.











Aucun commentaire: